Blog graphique 2

Juste après le fourchage d’inkscape SVN-0.46 & SVN-0.47, le support pour la gestion avancée des fontes SVG (déjà supportée par Fontforge) à commencé. Il est également bon de rappeller qu’un brouillon est en cours d’élaboration pour un standard d’impression SVG, tout le monde est appellé à y participer.

Fontmatrix est un tout jeune mais déjà excellent gestionnaire de fontes contenant tout un tas d’information sur les fontes. La dernière version SVN, lancé depuis un terminal donne également le chemin et nom de fichier de la fonte. (bientôt dans l’interface ;) ). Il permet d’activer et desactiver des fontes pour toutes les applications de façon transparentes sous GNU/Linux, graçe au système de géstion de font, fontconfig.

Quelques autres logiciels libres de gestion, création et conversion de fontes sur la page du projet Fontforge.

Quelques autres fontes aux sources disponibles

Les distributions GNU/Linux incluent déjà un tas de belles fontes, comme les fontes Déjà Vu, voici également quelques fontes internationales (parfois incluses dans le gestionnaire de paquet de votre distribution) :
Languagegeek contient quelques fontes des écitures des culures originaires d’Amérique du Nord.

Omniglot contient un tas de liens vers des fontes de nombreuses écritures du monde, voici par exmeple des fontes Naxi Dongba. Je vais bientôt faire un article à propos d’eux bientôt. Il s’agit de la seule écriture (majoritairement) pictrographique utilisé aujourd’hui, utilisé par la minorité Naxi du plateau du Tibet, en Chine continentale.

Quelques bons liens au sujet de la gestion des fontes sur les systèmes GNU/Linux
Quelques presentation sur les systèmes de gestion de fontes de GNU/LInux

L’annone de sortie de Cairo-1.5.2 et principalement de ses amélioration pour les exports PDF et PS (plus d’informations sont transmises en vectoriel) et le support du format EPS, m’ont donné envie de refaire le tour des outils qui existe sous Linux pour les travaux indispensables à l’édition numérique professionnelle. Les imprimeurs n’acceptent en général que les formats PDF, PS et EPS pour l’impression. de document, les autres formats n’ayant pas toutes les informations nécessaires et rarement la propreté suffisante.

Cairo
Pour rappel, Cairo est une librairie utilisée pour tracer en vectoriel sur nos écrans (via les accélérations 3d pour les plus chanceux, avec des méthodes optimales pour tous) ainsi que de créer des fichiers vectoriels dans différents formats, ce qui permet de faciliter certaines conversions.

Les toolkits GTK et QT (utilisé dans KDE) l’utilise deja pour tracer les interfaces, certaines applications l’utilisent totalement ou partiellement pour le dessin des zones qui ne sont pas dessinées par les toolkits, mais la majorité des applications devraient l’utiliser à long terme. Scribus l’utilise totalement pour le rendu, Inkscape l’utilise pour le rendu en fil de fer et pour l’export PDF et PS mais pas encore pour l’affichage en formes pleines.

Profils colorimétriques…ICC
LittleCMS est une bibliothèque utilisée par tous les logiciels pour les profils colorimétriques (connus sous les abréviations ICC ou ICM). Ils permettent de calibrer les couleurs de toute la chaine graphique :
* Scanners/appareil photo numérique pour l’acquisition en couleur ;
* Écrans d’ordinateur pour l’affichage et la visualisation lors du traitement numérique ;
* Imprimantes pour la restitution sur papier, toile, carton ou autre (travaillant généralement en CMJK pour un gamut (une palette si vous préférez) relativement large à bas prix, Pantone ou Tetra pour des couleurs plus précises, fluos ou des dorures). Il faut savoir que le gamut CMJK est beaucoup plus réduit que le gamut d’un écran RVB (rouge vert bleu), il faut donc absolument utiliser ce mode pour ne pas être déçu par la perte de couleurs de ce dernier.

Comme tous ces outils ne sont pas parfais et rajoute des défauts à chaque fois (en plus des défauts perceptuels des humains), La gestion des profils, si ils sont bien renseignés, permettent de visualiser à l’écran ce qui sortira sur l’imprimante, en tenant compte des limites du scanner par rapport à l’image originale. On trouve généralement les profils sur les CD qui accompagnent les périphériques. Plus ou moins difficiles à extraire selon que les constructeurs (ou les prestataires leur créant les cd) soient futés ou non.

Aujourd’hui, Gimp 2.4 (la 2.4.1 est sortie aujourd’hui), Scribus, et la version de développement d’Inkscape gèrent parfaitement ces profils colorimétriques ce qui permet de travailler convenablement et d’éviter les déceptions à l’impression, à condition d’avoir bien sélectionner le bon mode d’affichage et le bon mode de sortie (ne pas utiliser des couleurs Pantones pour faire du CMJK et réciproquement).
Il faut également prendre en compte le fait qu’en impression la couleur du papier est utilisé pour la couleur, les imprimantes sont donc calibrées sur du papier blanc !! N’espérez pas avoir du blanc avec du papier rouge et une imprimante CMJK. Il faudra dans ce cas repasser de la peinture à la main :). Epson (qui fait de très bonnes imprimantes et est parfaitement supporté sous GNU/Linux, puisque spécifications ouvertes), fait également des imprimantes en 6 à 8 couleurs, ce qui permet d’avoir un gamut plus élevé qu’en CMJK mais c’est pas la panacée non plus et n’espérez pas trouver ca sur des machines industrielles à bas prix, ça reste réservé à de l’artisanal.

Les différents outils

Fontforge pour la conception de fontes de caractères. Associé avec Inkscape, il peut faire des ravages dans la création de fontes. Il comporte tout ce qu’il faut pour la création de fonte dans le respect des régles typographiques (avec l’espacement intercaractères 2à2, etc..). Il permet d’éditer une font TTF ou SVG existante et de faire de la conversion entre ces formats, ainsi que différents autres.

Fontmatrix est un gestionnaire de fontes. Permettant de visualiser (avec leur représentation graphique) les collections de fontes installées sur le système. Fontmatrix permet également d’ajouter ou retirer des fontes placées sur le disque dur au cache de fontes (utilisé par toutes les applications). Il permet également de ‘tager’ (ajouter des critères de votre choix) les fontes, afin de les classer et les retrouver facilement, en fonction d’un ou plusieurs critère personnels.

Agave pour la charte des couleurs, permet de définir une charte de couleur qui sera utilisée ensuite dans les autres outils pour la création des documents. Attention, il ne gère cependant pas les profils colorimétriques. Il faudra donc s’assurer du rendu via un des autres logiciels cités.

Gimp ou Krita pour le traitement des images (bitmap). GImp est beaucoup plus puissant que Krita, mais ne supporte pas le travail en images CMJK ou 16/32 bits par couleurs (plus précis) comme le fait Krita. cependant l’utilisation des profils ICC permet de compenser largement le manque de CMJK. La prochaine version majeure de Gimp (2.6 ou 3.0) intégrera enfin graçe à la librairie GEGL une gestion de mémoire, des images et des formats colorimétriques digne de ce nom. En attendant, le greffon separate+ permet également de complet ces lacunes en exportant vers un fichier au format CMJK.

Inkscape pour les illustrations vectorielles. C’est plutôt orienté SVG donc web ou périphériques mobiles, mais c’est parfait pour l’impression de logos et documents simple (j’ai sorti des cartes de visites, des affiches de contre-propagande ou meme fait quelques mises en pages de courrier (plus pratique qu’un Word de kro$oft, Openoffice ou Abiword à mon sens)). Il permet d’ouvrir des PDF pour les retoucher, de vectoriser des bitmap, de placer des bitmaps dans une présentation vectorielle (pour impression simple page ou pour le web) et des tas d’autres choses. La version de développement est donc prête pour un travail d’impression.

Scribus pour la mise en page. Plutôt orienté mise en page et conception de documents. il permet de faire tout ce qu’il faut pour la mise en page, sauf l’imposition (dont on va parler après) bien qu’une version de développement commence à y intégrer ces notions. Il permet d’intégrer des illustrations vectorielles, notamment au format SVG aux documents, et dans la version de dev, de gérer les clippath du TIFF. C’est un outil très complet déjà utilisé par certains dans la publication. Il ne supporte pas encore l’import PDF mais devrais le faire graçe à la librairie PoDoFo (un outil associé permet d’analyser via une interface des PDF). Il gère déjà les profils colorimétriques et permet de faire la conversion vers un fichier CMJK prêt à l’impression.
Vous pouvez trouver sur KDE-Files.org quelques templates destinés à Scribus, ils vous permettrons d’apprendre à manipuler l’outil par des exemples.

Easy Pose pour l’imposition (qui n’a rien à voir avec le ministère des finances). L’imposition est l’art de mettre en place les différentes pages (ne pas confondre avec les feuilles) pour l’impression, en tenant compte du nombre de page, du format de papier, de son épaisseur etc.. Il est facile de constater en prenant un magazine que l’écartement entre les doubles pages qui le constitue ne sont pas les même pour les pages du milieu et pour les pages derrière la couverture. Plus on s’approche de la couverture, plus l’écart est important entre les parties visibles. Et cela s’accroît bien évidement avec l’épaisseur du papier. L’imposition permet aussi de préparer à impression d’un coup sur une grande feuille de 4, 8 ou 16 pages. La feuille sera ensuite pliée autant de fois que nécessaire puis ce qui dépasse coupé de façon à ce que le livre soit lisible (essayez de plier une feuille en 4 ou 8 pour comprendre. Les sources de geocities n’étant plus disponibles, voici donc : easypose_source.zip

Nous voila donc avec tous les outils pour la chaîne graphique. Il reste encore quelques choses à peaufiner mais la chaîne est complète.

Introduction

Le but de ce didacticiel est d’avoir une première approche vers l’édition des fontes vectorielles sous environnement libre, il ne s’agit pas des méthodes pour créer de belles fontes, mais simplement d’une méthodologie de base de création de fonte.

Pour ce didacticiel j’utilise l’éditeur vectoriel SVG Inkscape et l’éditeur de fonte Fontforge. Ce dernier permet l’édition vectorielle de fonte, mais je suis moins à l’aise avec, j’ai eu quelques soucis avec la version que j’ai utilisé (qui n’est pas forcement considérée comme stable), et n’ai pas compris comment résoudre certains problèmes, notamment la direction des courbes afin d’avoir une alternance plein/creux. J’avais également des plantages à la vectorisation de caractères dessinés en bitmap, ce qu’Inkscape fait par contre très bien.

Description générale de la méthode

La méthode que j’ai utilisé est donc création sous Inkscape, importation dans Fontforge, puis sauvegarde (dans le format SFD pour pourvoir retravailler) et création de la font TrueType pour l’utiliser dans n’importe quelle application, dont Inkscape lui même.

Il est a noter que Fontforge peut importer des tracés vectoriels SVG et exporter des fontes SVG. Inkscape supporte également l’utilisation de fontes SVG.

Création du A majuscule sous Inkscape

contour du A
On commence par tracer la forme extérieure du A, j’ai choisi ici une forme un peu fantaisiste, et ai tenté de me limiter à la taille de la page.

Il y a ensuite 2 méthodes pour créer le trou :

  • Sélectionner la courbe extérieure est toujours sélectionnée
  • Appuyer sur la touche [Shift] (ou [Maj])
  • Tracer la courbe du trou sans lâcher la touche

Cela ne permet pas d’utiliser tous les autres outils désirés, mais peut être suffisant dans le cas de dessin rapide à main levée.


ajout du creux

Création du trou par un second objet :

  • On trace seconde courbe de la taille du trou désiré
  • On passe en mode Sélectionner et transformer les objets (F1)
  • On sélectionne la courbe correspondant au trou.
  • En maintenant la touche [Shift] enfoncée, sélectionner la courbe extérieure

Il faut ensuite appliquer ce que l’on appelle une opération booléenne de différence, qui permet de faire un trou dans un objet, avec la forme d’un autre objet.


apres booleen
Il suffit maintenant de faire Chemin => Différence ([Ctrl]+[-])operation difference pour obtenir le A complet.

Ce a peut être maintenant sauvegarder en SVG (ne pas sauvegarder en SVGZ qui n’est pas supporté par Fontforge) pour l’ importation dans Fontforge.
Menu Fichier =>Enregistrer sous ([Shift]+[Ctrl]+[S]
puis appelez le par exemple A.svg

Nous en avons fini avec Inkscape pour cette première lettre.

Importation du premier caractère dans Fontforge

Lorsque Fontforge est lancé, une fenêtre Ouvrir fonte s’ouvre, il est possible d’en sélectionner une à traiter, et se trouvant dans l’arborescence de votre système, ou bien d’en créer une nouvelle en cliquant sur le bouton Nouveau.

Ce ce que nous allons faire.

Fontforge Untitled
Une nouvelle fenêtre s’ouvre alors avec comme titre Untitled1 Untitled1.sfd(ISO8859-1), cette fenêtre contient une grille comprenant l’alphabet latin avec les caractères accents les plus courant dans les langues pratiquées en Europe de l’Ouest, et quelques symboles à usage courant.
Pour la barre de titre :

  • Untitled signifie sans titre, c’est le nom donné a la fonte qui sera inclus dans le fichier.
  • Untitled-1.sfd est le nom du fichier de fonte lui même, au format de Fontforge.
  • ISO8859-1 est l’encodage de caractère normalisé par l’ISO pour les caractères de l’Europe de l’Ouest.

Il est à noter que :

  • l’encodage ISO8859-15 permet l’utilisation du symbole euro ( € ).
  • L’encodage UTF-8 permet de réunir dans une seule fonte la majorité des dizaines d’écritures de la planète (langues à écritures latines, cyrilliques, sémites(arabe, hébreu), d’Extrême Orient (Chine(s), Japon, Corée), d’Asie du Sud-Est (Laos,Cambodge,Thaïlande,Vietnam,…) d’Asie du Sud (écritures indiennes, cinghalaises, etc…), des américains natifs (inuktitut, cherokee, etc…).

la page de garde de Wikipedia français est un bon exemple du mélange des langues que l’on peut faire dans en UTF-8. Descendre en bas de page, à la section intitulée « Wikipédia dans d’autres langues ».

Fontforge Untitled
Mais revenons à nos moutons, en commençant par sélectionner le caractère « A » majuscule en double-cliquant sur la case le représentant.

Une nouvelle fenêtre s’ouvre alors, représentant le cadre du caractère A, avec en titre

C’est la fenêtre d’édition de caractère avec en titre de fenêtre, le caractère en cours d’édition, par exemple, ici :
A (65) venant de Untitled1 LETTRE MAJUSCULE LATINE A
Signifiant que c’est le caractère A repéré par le code 65 dans la fonte intitulée « Untitled1 » (Sans Titre1).
Sa description est « Lettre majuscule latine A »

Il faut maintenant importer le fichier SVG du A en faisant pour cela :
Fichier=>importer, une fenêtre s’ouvre, il s’agit d’un sélecteur de fichiers, sélectionner le type SVG (à la place de bitmap), puis le ficher A.svg sauvegardé précédemment.

Une nouvelle fenêtre s’ouvre, intitulée « Interpr » , cocher les 3 cases.

Edition A
Comme on voit le A est aligné en bas de la fenêtre, le trait du bas, qui arrive aux boucles du A est la « ligne de base » celle ou sont posée les lettres, en dessous, la partie où dépassent ce que l’on appèlle communément les « queues » est la Hampe, et ou doivent se trouver les a,c,e,o… l’œil.

Voir pour la terminologie, dans le wikipedia, caractère et œil.

Il faut donc remonter ce caractère, de façon à ce que sa base soit sur la ligne de base, et qu’il se termine un peu en dessous de la ligne situé vers le haut de la case, sur une ligne que l’on appellerait « haut de talus ».

A en place
Pour cela, double-cliquer sur la courbe, ou faire [Ctrl]+[A] (tous les nœuds deviennent jaune), puis déplacez la fonte en cliquant sur un nœud jaune puis sans lâcher le bouton, déplaçant le caractère.
Il faut également laisser un peu d’espace avec la ligne de gauche, puis déplacer la ligne de droite afin d’en laissé également à droite. On obtient donc, l’image que vous voyez à droite.

Vous pouvez sauvegarder votre fonte avec votre 1er caractère. (A noter que le menu Vue=>Noircir permet de vérifier que le remplissage se fait correctement).

Pour sauvegarder : faites Fichier => Enregistrer sous..., cela permet de sauvegarder un fichier SFD pour un travail ultérieur.

Generer TTF
Pour générer une fonte TrueType pour l’utiliser dans le système, faire :
Fichier => Générer fonte(s) ([Ctrl]+[Shift]+[G])
Dans la nouvelle fenêtre :

  • Sélectionner True Type à gauche.
  • Sélectionner Aucune fonte bitmap à droite.
  • Taper le nom de la fonte.
  • Cliquer sur Enregistrer pour sauvegarder

La fonte crée doit ensuite être copiée dans /usr/share/fonts/TTF ou bien /usr/X11R6/lib/fonts/TTF/
fc-cache doit être exécuté pour mettre à jour le cache de font de FontConfig.

Il suffit maintenant de démarrer (redémarrer) une application pour avoir le supporte de cette nouvelle fonte. Si des caractères n’existent pas ils seront remplacés par ceux d’une autre fonte, c’est du moins ce qui se passe dans Inkscape. Le nom de la fonte dans les sélecteurs de fontes des applications sera « Untitled ».

Pour aller plus loin:

J’essaierais de corriger les erreurs et d’apporter des compléments à ce didacticiel des que possible.

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